Pose du liège Sol

De même que les parois verticales, le sol doit être préparé à recevoir l'isolant par l'exécution
préalable d'une forme en béton maigre. Cette forme ne requiert aucune particularité d'exécution, hormis le respect, lors de la coulée. d'une pente généralement de 1 cm/m. Cette pente peut être portée à 2 cm/m dans le cas de chambres à abats, poissons ou fleurs. Les panneaux de liège reposent sur le sol sans fixation métallique.
L'écran anti-vapeur est très souvent constitué par deux couches de brai coulé bouillant et qui est très facilement mis en oeuvre, il peut aussi être constitué par une émulsion bitumineuse ou
d'asphalte posée de façon similaire à l'écran antivapeur des parois verticales. Les différents panneaux de chaque couche sont mis en place à joints croisés et jointoyés comme il a été indiqué pour les parois latérales. toutefois l'isolation du sol étant faite après celle des parois latérales, les panneaux de pourtour du sol sont posés avant de procéder à la mise en place des panneaux verticaux de façon que les premiers panneaux latéraux reposent sur le premier panneau de sol .Pour éviter l'infiltration d'eaux de lavage ou de dégivrage dans l'isolation du sol, un second écran d'étanchéité peut être réalise sur la dernière couche de liège ; il est nécessaire que cet écran soit relevé verticalement le long de l'isolation des murs sur une hauteur minimum de 0,25 à 0,40 m pour pallier toute infiltration d'eau à la jonction des enduits latéraux et de la dalle. , ceci est indiqué dans la figure suivante
Revêtement de protection
Une dalle de répartition de charge, réalisée en béton de gravillons, est coulée sur l'isolant ;
cette dalle, suivant la surcharge au sol, a une épaisseur de 60 à 80 mm, 60 mm étant le
minimum au point le plus bas de la chambre froide. Pour des surfaces de plancher supérieures
à 20 mètres carrés ou dans le cas de surfaces moindres pour des charges importantes, la dalle
doit être armée à l'aide d'un treillis métallique, le ferraillage de cette armature et la section des
fers formant le treillis sont évidemment fonction de la surface du sol, de la charge et des surcharges dynamiques pouvant être engendrées par la circulation de chariots,
Cette dalle est terminée par une chape d'usure pour les chambres de surface au sol importante.
Dans les petites chambres froides commerciales, cette chape d'usure est souvent remplacée par un carrelage en grès cérame raccordé aux parois verticales avec plinthe.
Protection du sol contre le gel
Dans les chambres à température négative, il faut éviter la congélation du sol, car cette
congélation entraînerait une détérioration des murs du bâtiment par soulèvement de celui-ci.
Pour éliminer ce risque de congélation, deux procédés différents peuvent être utilisés :
- constitution d'un vide sanitaire,
- chauffage du sol de la chambre .froide.
VIDE SANITAIRE
Ce vide peut être constitué naturellement lors de la construction du bâtiment si, en dessous
des chambres froides à température négative, existe un sous-sol à usage de réserve par exemple ou un sous-sol technique au plafond duquel sont fixées des tuyauteries de fluides divers et les canalisations électriques du bâtiment. Dans ce cas, rien de particulier n'est à prévoir lors de l'isolation des chambres froides.
Si les chambres sont réalisées sur terre-plein, des travaux préparatoires sont nécessaires afin de réaliser ce vide sanitaire avant la pose de l'isolation. Celui-ci est alors exécuté de la façon
suivante :
On réalise un affouillement d'une profondeur suffisante pour permettre la réalisation du vide
sanitaire et la mise en place de l'isolation de telle façon que le nu de la chape d'usure soit le
même que celui du couloir de service. Sur la forme de fond de cet affouillement sont mis en place des rangs de briques creuses. Si la surface et les charges sur le plancher de la chambre le nécessitent, des semelles en béton sont coulées. Entre ces rangs de briques ou de semelles, sont ménagés des canaux de circulation d'air . Sur ces briques ou semelles est coulée à coffrage perdu une dalle de béton armé ou non ; sur cette dalle est ensuite posée l'isolation comme indiqué sur les figures suivantes. On retrouvera donc successivement les éléments mis en oeuvre:
écran étanche à la vapeur d'eau (glacis de. brai), liège, nouveau glacis de brai, dalle de répartition et chape d'usure. Si le vide sanitaire peut déboucher à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment ,une faible dénivellation des orifices d'entrée et de sottie d'air est suffisante pour assurer la circulation d'air nécessaire pour compenser le flux thermique traversant l'isolation.
Si les dispositions locales ne permettent pas d'avoir une entrée et une sortie d'air sur deux faces opposées, il faut alors rechercher la plus grande différence de niveau possible deux points et même dans certains cas avoir recours à une ventilation mécanique.






CHAUFFAGE DU SOL
Lorsque, pour éviter une congélation du sol, il est impossible d'exécuter un vide sanitaire, une
autre solution consiste à chauffer la dalle de forme au moyen de câbles chauffants de forte section, noyés dans la dalle et alimentés en basse tension, la température de la dalle est alors
réglée par thermostat et maintenue au-dessus de 0 °C.
Il est bien certain que le réchauffage électrique n'est pas le seul mode de chauffage possible
du sol et que tout autre procédé offrant les mêmes garanties de maintien en température positive de la dalle peut être envisagé, notamment la circulation d'eau glycolée chaude obtenue à partir d'un échangeur placé sur le collecteur de refoulement des machines ;toutefois le chauffage de cette eau glycolée est subordonné au fonctionnement des machines.

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